« MUTATIONS »

Quand soudain, une lumière froide surgit. Celle d’un flash perturbateur qui révèle des visages et des lieux qui n’auraient dû appartenir qu’à la nuit.

Dans cette série, Laurence Escorneboueu fait usage d’une lumière artificielle pour mettre en tension une matière crue, organique, minérale, et des portraits de jeunes femmes et hommes, interrompus pendant leur sortie nocturne.
Apprêtés pour les uns, sans artifice pour les autres, les habits qu’ils portent laissent entrevoir ici des avants bras, là le haut d’une cuisse et partout la température élevée d’un été qui ne laisse pas les corps se reposer.

Quelle est cette fiction dont l’histoire paraît entrecoupée ? À quelle fête se rendent –ils ? Que sont ces bouts de ville ? Un décor de feuilles et de cartons ? Une réalité fantasmée ?

Déroulant un fil narratif où les éléments naturels se trouvent aussi incarnés que les vivants sont figés, la photographe propose des images très graphiques et un récit où les personnages, semblant se prêter au jeu de se faire surprendre, livrent un face à face direct avec le regardeur.


Mutations (2014)
Tirages jet d’encre – Format 20x30